L’entretien se terminant, il est essentiel de soigner sa sortie et donner envie à l’employeur de vous recontacter. La meilleure tactique ? Une attitude volontaire et des questions pertinentes. On vous aide avec des questions intelligentes et adaptées à toutes les situations.
Sur quel type projet pourrais-je être amené à commencer ?
« La fin de l’entretien est à la fois le moment de réaffirmer son intérêt pour le poste et de finir sur une bonne impression en donnant au recruteur le sentiment qu’il a eu face à lui une personne volontaire et dynamique », estime Jean-Michel Rolland, directeur de la formation à l’ISEN Toulon et consultant en management. Le plus conseillé est alors de poser des questions prouvant que vous vous projetez dans le poste. « Il faut aider le recruteur à vous voir dans le poste, explique le coach emploi Yves Gautier. Un contrôleur de gestion ou un informaticien peut par exemple demander le projet type qu’il aura à mener lors de la prise de fonction du poste. » Vous pouvez aussi vous mettre déjà dans la peau du futur employé et demander au recruteur de préciser un point. Exemple : "vous évoquiez pour ce poste l’importance du rôle d’interface avec les filiales, pourriez-vous m’en dire un peu plus sur ce que j’aurais à faire en ce sens ?"
Combien de personnes composent l’équipe de travail du poste à pourvoir ?
Il est par ailleurs essentiel de laisser le sentiment au recruteur qu’on a su sortir du cadre de sa personne pour se voir déjà comme un possible futur collaborateur. « Il ne faut pas seulement mettre en avant ses qualités mais aussi sa capacité à intégrer la culture de l’entreprise, à s’intéresser à son environnement », juge France Vever, responsable des relations entreprises de Sup de Pub. En clair : montrer qu’en tant qu’individu candidatant pour le poste, on peut parfaitement se muer en un élément au service d’un collectif. « On peut donc profiter de la fin de l’entretien pour montrer qu’on a envie d’en savoir plus sur ses futurs collaborateurs », poursuit France Vever. Des interrogations qui peuvent être bonifiées en ayant repéré en amont de potentiels futurs collègues via les réseaux sociaux. « C’est intéressant de pouvoir déjà travailler le réseau, assure Jean-Michel Rolland. Un recruteur appréciera d’avoir en face de lui un candidat qui connaît les noms de futurs collaborateurs potentiels, ça montre là aussi sa volonté de s’impliquer. »
Quelle est votre sentiment sur ma candidature ?
L’entretien est une question de feeling mais il est parfois difficile de lire le sentiment du recruteur à l’issue de l’entretien. Ce dernier s’est-il bien passé ? Si vous vous posez vraiment cette question, alors n’hésitez pas à la poser directement à votre interlocuteur, affirme Yves Gautier : « Puis-je avoir votre première réaction à chaud ? Quels éléments saillants retenez-vous de ma candidature ? Il est utile d’interroger de cette manière pour éviter de quitter l’entretien dans le flou le plus total. » Une démarche d’autant plus conseillée que le recruteur ne se privera pas de vous donner son avis, constate Jean-Michel Rolland : « Il en sera même flatté. Dans le cas où vous sentez que l’entretien s’est mal déroulé, c’est aussi utile pour recevoir quelques conseils, afin de pouvoir travailler sur des axes d’amélioration en vue des entretiens futurs. » Attention à essayer de toujours tourner les questions de manière positive : préférez "quels conseils me donneriez-vous pour m’améliorer ?", à "qu’est-ce que j’ai raté ?".
Avez-vous d’autres candidats à recevoir pour le poste ?
Mieux vaut terminer l’entretien en sachant quelle sera la suite dans le processus de recrutement. C’est le point de vue de Jean-Michel Rolland, pour qui « il ne faut pas hésiter à demander des détails. Par exemple, si on vous dit : "on va vous recontacter", vous avez le droit de demander des précisions : "merci, à quelle date ?". » Ce n’est pas forcément le conseil donné par Yves Gautier en revanche, pour qui les questions du type "allez-vous me rappeler s’il vous plaît ?" peuvent laisser le recruteur sur sa faim : « Il faut faire en sorte d’avoir une attitude confiante en laissant l’impression qu’on sait qu’on sera rappelé. » En quelque sorte laisser la main au recruteur sans avoir à le quémander. France Vever, elle, recommande de la jouer subtile : « Demander à la fin de l’échange s’il y a d’autres candidats sur le poste et combien ils sont, ça donne des indications sur vos chances d’aboutir sans le demander directement. »